Trois petits écrans posés à la verticale – tels des portraits – diffusent des vidéos mettant en scène les trois artistes jouant leur propre rôle. Individuellement, avec un style unique et de façon simultanée, chacun fait la lecture de sa démarche artistique. Marie-Suzanne Désilets, placée de profil à gauche, fait une lecture des plus neutres, sans artifices. Patrick Bérubé, présenté de profil à droite, met une touche d’humour dans sa prestation. Sébastien Pesot, occupant l’écran du centre et faisant face à la caméra, semble vouloir entrer en relation avec les deux autres. Son discours est entrecoupé de pauses et de regards vers l’un ou vers l’autre. Devant cette installation vidéographique, le spectateur est amené à se questionner sur la notion d’ego et sur l’interaction entre les artistes. Interaction souvent faussée par le besoin qu’a chacun de parler de soi-même sans écouter l’autre et ce, même si l’interlocuteur est à proximité. Les démarches artistiques de chacun se confrontent; tous parlent en même temps et le lien unifiant les artistes est absent.
